une "petite collation"

"non. Au revoir Corwïn, n'abusons pas des mauvaises choses."

Ulrich se retourne, reprends Meria par la main, et range le sabre dans sa ceinture. Drôle de sensation après toutes ces années.

"Je ne sais pas ce qui nous attends après, j'éspére juste que c'est bientôt la fin. Cette magie de malade mentale mets mes nerfs à rude épreuve."

"Alors bonne chance, Ulrich !
Et prends soin de mon épée... un jour tu devras me la rendre." lance Corwin depuis son miroir.

Meria te suit, accrochée à ton bras.

"Oui, moi aussi j'ai hâte de sortir d'ici..."

Soudain tu entends une voix faible t'appeller.

"Ulrich..."

Cela vient des profondeurs d'un miroir sombre, cerclé d'argent.

"Ulrich..."

Tu frémis en entendant cette voix familière.
Car c'est celle d'Astrid.

Ulrich se raidit.

*Ca se complique. La raison voudrait que je partes...mais au diable la raison!*

Ulrich se stop.

"Voila une voix familière que je n'ai pas entendu depuis bien longtemps....."

Astrid apparait, en clair obscur dans un environnement très sombre. Tu devine à peine son visage, mais elle est plus belle encore que dans ton souvenir.

Elle tend ses doigts devant elle, à la recherche des tiens.... mais ils ne vont pas au delà de la surface glaciale du miroir.

Son visage semble très triste.

"Ulrich... où es-tu ?
Tu me manques tellement..."

Ulrich tend ses doigts vers la surface du miroir.

"Loin, très loin, à l'autre bout du monde si on peut dire".

Elle se met à pleurer.

"Mais pourquoi ? Pourquoi ?
Je serai partie avec toi, je t'aurais suivi n'importe où....
Même ici.... même au bout du monde !"

"Ce n'était pas possible et tu le sais. Nous en avons discuter, j'ai fait la seule qu'il y avait à faire à l'époque."

Astrid s'essuie les yeux dans sa manche.

"Oui... je sais.
Mais c'était à l'époque.
Maintenant c'est peut être différent...

En tout cas, je ne t'ai pas oublié.
Parfois la seule chose à faire n'est pas la meilleure.
Regarde comme il fait noir autour de moi quand tu n'es plus là."

Comprenant que ce qui se déroule sous vos yeux ne la regarde pas, Meria t'a lâché la main, délicatement, et se tient en retrait.

"Je en suis pas sûr que mon absence ai quelque chose à voir avec la luminosité de ce couloir. D'avoir à discuter avec toi maintenant d'ailleurs. Ce n'est pas le moment. Popurquoi apparais-tu ici?"

Elle semble prise de court.

"Je ne sais pas... c'était tout noir... et puis d'un seul coup je t'ai vu.
Pourquoi tu me parle si durement ?"

"La journée a été dure. Et ca ne te surprends pas de me voir comme ca, comme surgit de nulle part et à travers un mirroir en plus?"

Elle éclate en sanglots.

"JE NE SAIS PAS !
Est ce à moi de décider de quoi est faite la galerie des miroirs ?
Te voir ici, à travers un miroir, c'est bien tout ce qu'il me reste !
Et même cela tu le remets en question..."

Elle cache son visage dans ses mains et s'enfuit dans les profondeurs obscures du miroir.

Ulrich reste un instant sur place, le regard perdu dans la noirceru du miroir...

*Se pourrait-il que la gallerie existe en deux endroits en même temps? Ca n'explique pas Brand ni le la conscience qu'avait Corwïn de sa nature de reflet. D'unautre coté, j'ai Grayswandir, c'est indéniable...ce n'est peut-être pas le moment de penser à ca*

"Je suis désolé, je vous doit des explications. Il s'agissait d'une personne qui m'a été très chère et qui a maintenant disparu. Je ne sais par quel artifice elle est apparue ici, mais j'ai été surpris. Nous continuons?"

Ulrich montre le reste de la galerie de son bras à Meria.

"Je suis désolée..." souffle la jeune fille.
Elle continue de marcher à tes côtés, mais tu vois qu'elle n'ose plus te prendre ni le bras, ni la main comme précédement.

Vous parcourez la galerie jusqu'au bout sans autres surprises.
C'est avec soulagement que vous arrivez jusqu'à la porte de sortie.

*Mouais, ca lui passera, la galerie l'a déboussolée, moi aussi un peu. Enfin ca aurait pu être pire....*

"Nous voila enfin sauf. Je ne pensais pas que cette manifestation magique aller autant nous abuser. Tout va bien?".

"Oui... Oui.
Ce voyage dans cette gallerie vous était destiné à vous, pas à moi.
Je me sens gênée d'y avoir pris part.

Je... je ne vous poserais pas de questions sur ce qui s'y est dit.
Ca ne me regarde pas."

Meria baisse la tête, humblement.

De l'autre côté de la porte, vous vous retrouvez... dans la salle de réception du palais.

"La journée a été éprouvante. Le trajet en mer, la réception, le dîner, l'entrevue avec le roi Random, et puis ca...je n'ai rien contre le fait de répondre à vos questions mais pas cette nuit, je ne sais même pas quelle heure il est. Savez-vous comment regagner nos chambres? En tout cas je me felicite qu'il ne vous soit rien arriver de facheux."

Ulrich lui adresse un sourire fatigué. La journée n'est pas encore finie.

"Non, mais il suffit de demander à un domestique."

Meria en aborde un, qui passait par là.
Il vous explique précisément le chemin à suivre.

Les appartements des filles de Boris d'Uberwald sont dans le couloir voisin des tiens.

Vous trouvez votre chemin sans peine.

Alors que tu t'apprête à tourner le coin pour raccompagner Meria devant sa porte, vous entendez des soupirs et des gloussements.
Un coup d'oeil dans le couloir vous renseigne immédiatement : il s'agit de Cyndhia et du prince Bleys... en pleine "conversation".

"Hum... ça vous dérange beaucoup si j'attends un peu dans vos appartements avant de regagner les miens ?" chuchote Meria

"Bien sûr que non. Mais je ne voudrais pas que l'on se fasse de fausses idées. Enfin je veux dire que je vous trouve charmante, mais...enfin vous me comprenez. Je ne voudrais pas que vous ou votre père ne me preniez pour quelqu'un que je ne suis pas".

Ulrich accompagne la parole d'un mouvement de la main pour ranger une mèche rebelle du front de Meria. Sans doute que la princesse s'est décoiffée au moment de l'assaut de Corwïn.

Elle te répond avec un sourire charmant.

"Ne vous inquiètez pas.
Je ne me figure rien du tout à votre sujet, et surtout pas... ça.
Quand à mon père, il a trop de fil à retordre avec les amoureux de ma soeur pour me surveiller.
Elle a toujours eu plus de succès que moi auprès de la gent masculine."

"Voila qui est surprenant! Vous avez un charme qui ne sez résume pas à la seule beauté".
Dit Ulrich en ouvrant la porte de ses appartements.

"Après vous très chère. Vous voulez boire quelque chose?"

"Un thé, avec plaisir, si vous en avez.
J'ai l'impression d'avoir marché pendant des kilomètres... pourtant nous n'avons pas couvert une si grande distance.
C'est si étrange.
On dirait que le repas remonte à des années lumières."

"Oui c'est vrai. Je suspecte ces mirroirs de nous avoir complètement abusés."

Ulrich passe derrière le bar. Sors un cigare de son étui puis pose l'étui derrière le comptoir. Bien caché, il défait un autre cigare et commence à en faire infuser la tasse. Il regarde aussi l'heure qu'il est.

"Quant à moi je vais prendre quelque chose de plus corcé, j'en ai bien besoin. Je mets votre eau à chauffer. La fumée vous gène peut-être?"

"Non, non, ne vous gênez pas pour moi.
De toutes manières, j'ai bien remarqué que le cigare était une seconde nature chez vous." répond Meria, malicieuse.

"Mon père lui, c'est la pipe."

Elle paraît hésiter... puis se lance.

"Excusez moi de vous poser une question si directe mais... êtes vous un prince d'Ambre ?"

*Pas bête la fille. Le palais la protége, si je veux la tuer ce ne sera pas maintenant*

"Ca dépends du point de vue. J'en ai cotoyé d'assez prêt, c'est vrai. Mais non, je ne porte pas ce titre et je ne suis pas reconnu comme tel. Cette réponse vous convient-elle? Maintenant j'aimerais que les choses restent ainsi, pas la peine de forcer le destin."

Ulrich fini de se servir un verre bien tassé de wiskey, et attends que l'eau finisse de chauffer.

"Pourquoi, cela vous ferai plaisir que j'en sois un?"

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