De l'Art du duel dans les Cours du Chaos

DE L’ART DU DUEL DANS LES COURS DU CHAOS

S’il est une chose à connaître pour tout ressortissant des Cours se prétendant gentilhomme, c’est bien l’art et la manière de mener un duel. Bien que la situation politique des Cours soit plutôt instable depuis la Guerre de la Marelle, laissant plus de place aux intrigues et à l’assassinat qu’à la courtoisie, le sens de l’honneur reste une des valeurs dont peut se vanter la noblesse du Chaos. Cet honneur, que certains cyniques peuvent qualifier de vanité, nécessite la capacité de le défendre contre toute injure qui pourrait entacher la réputation de votre maison, de vos amis ou la votre. Si les duels étaient plus répandus à une époque lointaine, notamment sous le règne du roi Uthor, il existe toujours une tradition vivace, surtout dans certaines maisons à une forte tradition martiale, qui entretien le noble art du duel et que l’on enseigne aux jeunes nobles des Cours.

Le déroulement traditionnel d’un duel :

Là où il y a duel, il y a toujours offense. Le duel est une réponse à une injure, à un acte, à une personne qui terni l’honneur et la réputation de quelqu’un. L’offensé est en droit de demander réparation pour éviter l’humiliation et de devenir la risée de la Cours. Tout duel commence par un défi lancé par l’offensé à la personne responsable de l’injure. Le défi peut être lancé en personne ou par l’intermédiaire d’une personne de confiance qui secondera l’offensé lors du duel en tant que témoin. Le défi comprend au moins trois choses essentielles :

- Les noms des participants ;
- La date et l’heure du duel ;
- Le lieu de l’affrontement.

Les duellistes et leurs témoins se rendront au lieu du défi, à l’heure fixée. Le duel peut être public ou privé. Les participants utiliseront les armes traditionnelles du duel, le trisliver et le fandon. Les deux protagonistes devront combattre sur des pierres volantes jusqu’à ce que l’affront soit réparé. Il n’y a quasiment plus aucun duel à mort depuis des millénaires, depuis que la Loi des Cours condamne au bannissement celui des deux duellistes qui tuera son adversaire.

Les armes du duel :

Les armes utilisées lors des duels sont traditionnelles et considérées comme archaïques et peu pratiques. Le trisilver, ou trisp, est une sorte de griffe à trois lames acérées dont la taille est réglable grâce au manche et qui projettent des rayons lumineux servant à découper la chair. Ces rayons ne peuvent s’enfoncer qu’à deux centimètres de profondeurs, et nécessitent trois secondes pour se recharcher. Le fandon,ou fand, est un bouclier de mailles que l’on attache sur l’avant-bras, au niveau du poigner et du coude, qui permet de bloquer les rayons du trisp, mais aussi d’attaquer grâce à ses bords acérés. Les duellistes utilisent pour se déplacer des roches flottantes qu’ils dirigent dans toutes les directions avec leurs pieds.

Le rôle des témoins :

Les témoins des participants sont chargés d’arbitrer le duel. Ils surveillent qu’aucun duelliste ne triche et constatent les blessures infligées lors du combat. En effet, les témoins demandent, quand le premier sang, si les duellistes se sentent satisfaits et estiment l’offense réparée. Si les deux combattants sont d’accord, le duel prend fin, mais dans le cas contraire, le combat continue. Les témoins peuvent interrompre le duel quand ils pensent que l’un des deux participants ne peut plus combattre, et ainsi éviter un mort.