Compte à rebours

en provenance d' ici

Tu arrives à la salle de réception, où se déroule le traditionnel apéro parlotte/petits fours qui précède en toute logique un repas officiel.

Tu reconnais ceux que tu as déjà croisé la veille, Bleys, Cyndhia, Julian et sa maîtresse, Vialle, Random et Flora papillonant d'un groupe à l'autre.

Tu aperçois aussi quelques têtes nouvelles, parmi lesquelles Gérard, accompagné d'une étrange petite fille au long cheveux bruns et au visage de poupée, qui ne le quitte pas d'une semelle.

Meria et son père ne sont pas encore arrivés, non plus qu'Eyflamm.

*Bien, et que l fête commence*

Ulrich prend son sourire de circonstance, un verre et un petit four et regarde pour voir si i ni a pas quelqu'un de sa délégation de présent, histoire de parler d'Ambre.

Les membres de ta délégation sont tous là.

D'ailleurs celui à qui tu as confié la rédaction du traité t'aborde et te confie le duplicata de la version finale, au cas où tu désirerais le consulter avant ton entrevue avec Random.

Tes interlocuteurs acquiescent.

Du coin de l'oeil, tu assiste à l'arrivée de Boris et sa fille, revêtue d'une superbe robe blanche mettant en valeur sa taille menue et dégageant ses épaules sublimes, ainsi que son décolleté, où luit le même pendentif en or que la veille, en forme de licorne.

Flora vient les accueillir, minaudant comme à son habitude.
S'ensuit une conversation entre elle et Boris, que tu n'entends pas... mais tu vois Flora faire une moue contrite, et répliquer avec un air buté.
Bien évidemment, elle finit par avoir gain de cause, comme l'atteste la mine résignée de Boris qui acquiesce.

Flora s'éloignant, Boris et sa fille t'aperçoivent, et se portent à ta rencontre.

"La princesse Florimel n'a rien voulu savoir.
Elle ne changera pas la disposition de table." te souffle le colosse blond, morose.

"De plus" ajoute t-il, "il y a une petite cérémonie prévue à la fin du bal. Une remise de présents entre les époux royaux et la délégation d'Uberwald.
Mes filles sont censées offrir chacune un fleuron de l'artisanat uberwaldien à la reine Vialle, qui leur offrira un cadeau en retour.
Flora estime que l'absence de Meria à cette remise de présents serait dramatique d'un point de vue diplomatique, aussi elle refuse d'annuler."

"Et bien il suffit de prier. Maintenant, d'un autre coté, il y a peu de risques qu'il se passe quoi que ce soit ce soir."

*Il y a peu de chanes qu'il se passe quoi que ce soit pendant le dîner, pas assez de mobilité, et trop mauvaise placement, quoi qu'il arrive*

"Tachons de profiter de la soirée"

Ulrich papote en attendant la venue du roi.

La réception d'avant repas traîne désespérément en longueur.

Bleys et Cindhia devisent avec une coupe d'un liquide rosé à la main, comme s'ils étaient seuls au monde.
Flora les rejoint et entame une conversation avec la jeune fille.
Bleys cache à peine son désapointement.

Sous son vernis mondain, Julian semble être d'une humeur absolument massacrante, et il enchaîne les petits fours en évitant poliment mais fermement les tentatives de conversation.
Tu remarque qu'il porte un gros pansement sur la joue.

La petite fille accompagnant Gérard attire ton regard.
Elle semble ravie d'être présente et enchaîne les gâteaux d'apéritif comme si chacun d'eux était un rendez vous culinaire incontournable.
Tu t'amuse de voir ce vivant tableau de l'ingénuité infantile, lorsque soudain les yeux de la fillette croisent les tiens.
Tu n'as jamais vu de regard aussi profond... c'en est troublant.

Gérard paraît extrêmement détendu, et il couve sa petite compagne d'un regard rieur.
Mais tu le devine aux aguets.

Random passe à proximité de Gérard et la jeune inconnue, et s'arrête le temps d'échanger quelques mots avec eux.
Tu vois la fillette répondre quelque chose en souriant.

Random reste encore une ou deux minutes à papoter avec Gérard et la gamine, puis il se dirige vers le côté de la salle où tu te trouve, accompagné de la petite fille, sans paraître rejoindre quelqu'un en particulier.

En fait tu devine qu'il cherche surtout à rejoindre la table avec les petites tartines beurrées d'une sorte de pâté pourpre (les meilleures de la soirée, en tout cas de l'avis de Random).
Une chance pour toi, tu es quasiment adossé à ladite table.

Random attrappe une tartine et la tend à la petite.

"-Alors, ça, on en sert au palais depuis mon enfance. Je n'ai jamais su avec quoi ils les faisaient... mais j'en mangerais jusqu'à ce que ce que mort s'en suive. dit-il en souriant.
-C'est fait à base d'un animal begman qui s'appelle porcassin. ,répond la gamine sur le ton de la conversation, en croquant dans sa tartine.

La petite te répond "De rien Monsieur Ulrich"

"Une faute d'étiquette ?
J'en fais moi même au moins 15 tous les jours, et plus de la moitié exprès.
Sans ça je me couche bougon." répond Random.

"Mais soit, allez y, je vous écoute."

*Bizarre qu'une petite pareil soit déjà au fait du protocole*

"Sans vouloir vous offusquez mademoiselle"

Ulrich se tourne vers la jeune fille puis le roi

"Je prefererais que ce soit en privé"

La petite te regarde comme si tu venais de dire un truc particulièrement drôle.
Elle éclate de rire.

Random esquisse lui aussi un petit sourire, vite étouffé.

J'hausse un sourcil.

"Je n'aime pas me ballader dans les ^dîners diplomatiques avec des armes blanches"

"Hum.... pardon." s'excuse Random.

"Elle ne voulais pas vous vexer.
Antigone s'il te plaît, tu peux nous laisser... en privé ?"

La petite acquiesce, rougissante.
Elle s'esquive, penaude, en murmurant un "s'cusez moi..."

Random la suit des yeux jusqu'à ce qu'elle ai rejoint Gérard, puis revient à toi.

"Excusez là, c'est une personne assez spéciale.
Elle n'a pas vraiment de notion de ce que peut être une discussion en privé...
C'est une oracle.
Elle connait les tenants et les aboutissants de chaque conversation qui se joue dans cette pièce... et bien plus encore.
Donc, qu'elle soit à côté de nous, ou trois étages au dessus, ça ne changera absolument rien à sa parfaite connaissance de notre présente discussion."

A quelques mètres derrière vous, Gérard éclate d'un rire sonore, faisant se retourner plusieurs personnes.
Apparemment, le récit de la réaction de la petite fille, que cette dernière vient de lui faire, l'amuse beaucoup lui aussi.
Il lui ébouriffe les cheveux et d'une légère poussée dans le dos, la téléguide vers un coin de la salle hors de votre vue.

En s'éloignant, elle jette un oeil derrière son épaule, et te lance un regard des plus énigmatiques... qui te met un peu mal à l'aise.

Random paraît très étonné par ton récit, il lève un sourcil suspicieux.

"Dans la galerie des miroirs vous dites.
C'est un des, hum, disons... paramètres aléatoire de ce palais.
Cette galerie se déplace toute seule, et apparaît de ci de là sur les pas des gens....
On ne sait pas si cela obéit au hasard, ou si la galerie a une sorte de "message" à délivrer.
Bref, c'est une des légendes urbaines réélles d'Ambre.

Mais cela m'étonne beaucoup que cela soit tombé sur vous.
C'est la première fois que la galerie apparaît à un non Ambrien.

Vous étiez tout seul ?
A la fin de notre entrevue, je vous ai vu partir avec Meria d'Uberwald.

Les personnages des miroirs se sont adressé à vous personnellement ?

Et qu'avez vous fait de l'épée ?"

Random fait cette grimace particulière qui, en langage diplomatique universel, signifie "vous êtes bien trop curieux"

"Et bien... vous savez, les "messages" de la galerie des miroirs sont toujours des plus étranges.
Personne ne sait s'il s'agit de prédictions réelles, de projections des peurs et désirs inconscients... ou juste du grand n'importe quoi.

Donc, le meilleur conseil que j'ai à vous donner, c'est de me remettre au plus vite l'épée... et d'oublier rapidement cette mésaventure."

"Rien, c'était juste pour voir votre réaction"

*Mon garçon, tu pensais t'évader de la conversation comme ca, et bien pas tout à fait*

"Je vais profiter de votre hospitalité encore un peu, je serai ravi de vous revoir tout à l'heure"

Je tourne les talons, reprends mon petit paquet bien rangé, et me dirige vers la maitresse de Julian avec un grand "Ah vous êtes la très chère!"

Random te regarde partir avec un mélange de courroux et de curiosité sur le visage.

Anja de Prélude, un peu surprise de cet accueil théâtral, te répond d'un sourire envoûtant.

"Seigneur Ulrich. Comment allez vous depuis hier ?
Avez vous mis à profit cette journée pour visiter cette si belle ville d'Ambre ?"

Tu papote pendant quelques minutes de choses et d'autres, sans grand intérêt : la ville d'Ambre, les termes du traité, la vie au château...

Tu ne manque pas de remarquer que, depuis un coin de la salle, la petite oracle, qui selon toutes apparences est maintenant seule, te détaille avec un regard... très insistant.