A propos de l'enlevement d'Opale

Suite de ce message.

Tu rejoins Vialle dans un petit salon. Elle est en compagnie d’une demi-douzaine de Dames influentes des cours. Tu lis sur leur yeux, beaucoup de mépris, elle n’aime pas les « filles » comme toi, qui « aime les aventures ». Vialle les chasses très vite, elle est heureuse de te voir (et tu la sauve d’une situation très ennuyante). Vous vous retrouvez toute les deux dans le salon richement décoré.

- Par pitié Opale, expliquez-moi ce qui a pu vous mettre dans un état pareil !

Opale un peu désolée d'apparaître ainsi devant la reine, dans une tenue aussi peu appropriée, couverte du sang de ses adversaires, et sentant une forte odeur de brûlée, s'amuse du dédain des dames de cours. Elle leur lance d'ailleurs effrontement, un amical salut de la main alors que la reine les chasse.

" Ma foi ma reine, je n'en sais trop rien moi même ! "

De sa voix la plus douce, elle entreprend de lui narrer ses dernières aventures, la découverte d'une carte supplémentaire dans son jeu d'Atout, représentant probablement un vieil oncle ? Mais il s'est avéré que l'Atout était piégé, lorsqu'elle a voulu essayer un contact, elle s'est retrouvé dans un endroit inconnu d'elle, promptement assommée, elle se réveillera dans une bien étrange prison, gardé par des démons.

" Leur chef était un certain Jurt ! "

A voir la superbe robe de la reine Vialle, et son maintien parfait malgré sa cécité, Opale ne peut s'empêcher de penser que pour une fois, elle voudrait bien elle aussi, passer une après-midi à boire du thé et manger des petits gateaux en commentant les aléas du temps.

Rien que d'imaginer cela, un frisson la parcourt.

* Mais c'est vrai qu'un bon bain me ferait le plus grand bien... *

Regardant ses mains aux ongles noirs.

*... et une bonne manucure également ! *

" Vous y comprenez quelque chose ma reine ?"

La reine se leva et commença a arpenter la pièce, elle réfléchissait.

- Ce que vous me racontez là est très inquiétant.


Elle s’arrêta et regarda Opale dans les yeux

- De plus en plus de princes disparaissent , ceux qui n’ont pas comme vous la chance de pouvoir s’enfuire ce retrouvent comme privés de leurs forces. Cela devient fort inquiétant.

Elle regarda son interlocutrice de haut en bas et sembla enfin se rendre compte de l’état dans lequel elle se trouvait.


- Si nous avez rien d’autre me dire, une de mes suivantes va vous accompagner dans votre chambre afin que vous puissiez vous laver.

[HJ : Vialle est aveugle, mais à l'odeur elle peut largement deviner les besoins sanitaires d'Opale ]

" Oui ma reine, je crois qu'un brin de toilette s'impose !

Dois je aussi faire mon rapport au roi s'il est présent, ou vous vous en chargerez ?"

Une fois la réponse obtenue, Opale fait une courte et bruyante révérence, pour la prévenir de son départ, s'assurant auparavant que les dames de compagnie sont revenues, ou au moins l'une d'entre elles, pour prêter assistance à la reine Vialle dans ses déplacements, et elle s'en va.

Après quelques couloirs en compagnie de la servante, elle la renvoit.

- " Ca ira très bien, merci ! "

Opale entend des éclats de voix dans le couloir voisin, deux hommes et une femme, mais elle n'y prête pas attention, refermant la porte de sa chambre sur les soucis de la journée.

Elle fait couler un bon bain chaud et se déshabille rapidement, plongeant avec ravissement dans la chaleur apaisante de l'eau, la plupart de ses blessures ont commencé à cicatriser, et Opale s'amuse un instant à les compter avant de s'endormir, épuisée.

Suite de ce sujet

La reine Vialle se fit conduire par une servante jusqu’à la salle du trône où siégeait son maris. Elle avait l’air soucieuse mais ce n’était rien comparé à la fatigue que l’on pouvait lire sur le visage de Random.
Lorsque celui-ci aperçut sa femme et sa servante, il s’approcha d’elles. Vialle comme d’habitude, le sentit arriver et renvoya son aide.
Elle passa une main sur le visage du Roi et son anxiété sembla s’accroitre d’avantage.

- J’ai encore une mauvaise nouvelle à t’annoncer. Un nouveau prince d’Ambre a été enlevé, il s’agit en fait d’une princesse son nom est Opale.

Le visage de Random se durci encore d’avantage,

- Elle n’est pas blessée ?

Vialle hocha la tête en signe de négation.

- Je ne comprends pas ce qui se passe, des princes disparaissent et nous les retrouvons affaiblit, comme si on avait aspiré leurs forces. Ceci est inquiétant. Nous devons essayer d’en savoir plus mais comment ?

Après de longues minutes de silence, Random raccompagna son épouse à la sortie, la servante l’y attendait puis il se replongea dans ses réflexions.

Un grondement affamé de son estomac, la tire des brumes de son long sommeil, et Opale frisonne en constatant que l'eau de son bain est devenu froide, voire presque glacée.

* Combien de temps ai je dormi ? *

Dès qu'elle essaye de se relever en attrapant une serviette , la tête lui tourne et ses jambes se dérobent comme sous l'emprise de l'alcool, elle parvient au prix de quelques efforts à passer la serviette autour de son buste et part en quête de ses habits. Mais elle ne retrouve pas son armoire habituelle, et quelques détails pourtant familiers, mais légèrement altérés sèment la confusion dans son esprit.

* Est ce que je me saurais trompé de chambre ? *

Elle constate avec soulagement que son épée, ses vêtements et ses bottes parfaitement nettoyées sont bien là, où elle était supposé les avoir placé dans son souvenir. Par acquis de conscience elle vérifie sa lame et s'échauffe les poignets par quelques moulinets adroits avant de la remettre au fourreau.

Une forte odeur de café chaud envahi soudainement la pièce en provenance du salon, et Opale s'avance timidement ne sachant quoi penser.

Opale fait son plus beau sourire, ses cheveux humides et défaits tombant en cascade sur ses épaules avec quelques mèches rebelles encore collées sur son visage.

D'un ton faussement enjoué.

- Je ne pensais pas m'être trompée de chambre à ce point !

Elle s'empare d'une ou deux tasses, pour le cas où son père ne serait pas encore servi, et le cas écheant lui en sert une, avant de se réchauffer au contact de la sienne, grignotant les gateaux secs un par un sans complexe.

- Qu'y a t'il de nouveau ?

Le roi accepte bien volontier la tasse de café que lui tend Opale.
Il se cale ensuite confortablement dans le fauteuil, avant de commencer son récit.

Il se passe des choses inhabituelles ces temps ci, non seulement en Ombre, mais également en Ambre et dans les Cours.
D'ailleurs, le mot inhabituel est faible, "inquiètant" serait plus approprié.

Ma femme a déjà du vous en toucher un mot : ce qui vient de vous arriver n'est pas un cas isolé.
D'autre que vous ont subi le même sort. Corwin et Julian.
Kernos, le fils de Bleys (je ne sais pas si vous avez déjà entendu parler de lui) s'est chargé de délivrer Julian.
Quand à Corwin, nous l'avons récupéré aujourd'hui même, de la même manière que nous avions autrefois ramené Brand.
Tous deux sont dans un tel état physique qu'ils ne peuvent pour l'instant pas nous fournir de renseignements sur leur ravisseur.

Mais nous savons d'ores et déjà qui se cache derrière tout ça : c'est Jurt.
Vous avez déjà du entendre ce nom là. Un demi frère de Merlin, revanchard et maladroit... Et bien, il semble avoir récemment pris du galon, si je puis m'exprimer ainsi.
Ni moi ni Merlin ne comprenons se qu'il traficote rééllement, mais cela semble avoir un rapport avec la Marelle de Corwin.

La menace n'est pas à prendre à la légère, aussi je refuse d'attendre le rétablissement de Julian et Corwin pour agir.
Mon neveu Merlin connaît exactement les mêmes problèmes de son côté, et il est aussi préoccupé que moi de l'évolution de la situation.
Nous avons donc décidé de nous associer pour mener l'enquête et en savoir plus.
Plusieurs membres de notre chère et très prodigue famille sont en ce moment à pied d'oeuvre pour rallier la Marelle de Corwin et voir ce qui s'y trame."

Random fit une pause dans son récit, apparemment pour s'accorder un petit gâteau et quelques gorgées de café, mais plus vraisemblablement pour laisser à Opale le temps de digérer ce qu'elle venait d'entendre.
Une fois son gâteau avalé, le roi reprit :

Quand à vous, ma chère, j'ai une autre mission à vous attribuer.
Vous avez de toute évidence été capturée par la même personne que mes frères, et donc probablement dans des circonstances et un but similaires.
Or, vous êtes la seule qui en avez réchappé en pleine possession de vos moyens et je m'en réjouis, tout d'abord parce que je suis soulagé qu'il ne vous soit rien arrivé de grave, et ensuite parce que grâce à cela, vous allez peut être m'être d'un grand secours dans ma quête d'information.

Je voudrais que vous tentiez de retourner là d'où vous vous êtes échappée, et que vous remontiez la piste de votre ravisseur.
Vous serez secondée dans cette tâche par un ou plusieurs chaosiens, choisis par Merlin pour leurs capacités et leur fiabilité (je lui fait confiance pour cela).
Il devrait d'ailleurs me contacter d'un moment à l'autre.

En attendant, avez-vous des questions ?"

Random avala paisiblement sa dernière gorgée de café, et reposa délicatement sa tasse.

"Je dirais, à peu près une minute." lâcha-t-il avec un petit sourire.

Puis son visage redevint plus grave.

"Ecoutez Opale, je me doute bien que vous n'avez guère envie de remettre les pieds là bas, c'est très compréhensible.
Mais ce n'est pas un petit service de courtoisie que je vous demande.
C'est Ambre elle même qui est menacée !

Le danger est à prendre très au sérieux.
On n'a jamais vraiment percé les mystères de la Marelle de Corwin (et pourtant, nous aurions du nous pencher sur le problème il y a bien longtemps !), qui sait ce qu'un type comme Jurt peut en faire si il la bidouille ? C'est peut être bien l'équilibre de l'univers tout entier qui va se modifier.

J'ai réuni tous les membres de la famille autour de moi... et j'entends bien que tous les membres de cette foutue famille arrêtent une minute leurs petites intrigues personnelles pour prendre à bras le corps ce putain de problème !"

Son ton se radoucit, comme s'il regrettait soudain de s'être ainsi emporté.

"J'ai besoin de personnes sur qui je peux compter, Opale.
J'ai besoin de gens fiables, qui agissent et vont droit au but, sans perdre leur temps en d'interminables discussions, et à se bouffer le nez entre eux comme la plupart de mes frères et soeurs.

Merlin est du même avis que moi, lui aussi est entouré d'imbéciles qui passent le plus clair de leur temps à jouer à l'équivalent mental et rhétorique de "qui pissera le plus loin".

Vous seule pouvez retrouver l'endroit d'où vous venez et remonter la piste de votre agresseur. Je suis bien conscient que cela risque d'être tout sauf une promenade de santé... Mais cette fois ci, vous serez armée, sur vos gardes... et accompagnée.
Et cela m'étonnerais fort que Merlin nous envoie un incapable.

Alors, ma fille, que décidez-vous ? La minute est écoulée."

"Bien sûr" répond le roi.
"je vous laisse vous préparer et vous armer à votre convenance. Pendant ce temps là, je vais contacter Merlin et réceptionner votre futur collègue.
Rejoignez nous dans le petit salon jaune quand vous serez prête.

A tout à l'heure." conclut-il avant de sortir.

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