Dans les sous terrains d'Ambre.
Munit d'une torche, un vieillard décharné avance d'une démarche trainante. Son dos épouse le profil d'un saxophone.
On pourrait croire que c'est à cause du poids de son immense barbe sur laquelle il lui arrive régulièrement de se prendre les pieds mais c'est bien à cause des années passées à érrer dans le labyrinthique sous sol d'Ambre qu'il le doit .
Arrivé à un croisement, il s'arrête et colle son visage sur un parchemin griffoné de symboles similaires à ceux que l'on fait lorsqu'on téléphone d'un fixe. Il renifle le papier, s'arrête sur une odeur et regarde le gribouillit correspondant. Puis il plonge une main dans un gros sac qui laisse voir un fourbis étéroclite d'objets, ordures et insectes en tout genre. Il touille un moment et en retire satisfait un bouchon de plastic. il crache dessus, le polis sur ses guenilles et le chausse à l'oeil comme un monocle. Il se redresse, faisant ainsi quelques lombaires et scrute les murs des tunnels en arborant un air parfaitement sénile.
Son regard semble se fixer sur quelque chose dans le tunnel d'où il vient Il ricane et crie d'une voix aigue et grinçante .
"ouihihihihiiii ! Anathole tu es tout simplement le plus grand des architecte
J'ai enfin perçé le secret des sous sols d'Ambre."
Il exécute quelques pas de vieilles danses d'une époque révolue et se met à trottiner péniblement vers le tunnel de droite en faisant cliqueter tout son bardas .
5 minutes plus tard il arrive devant les lourdes portes de la salle Marelle.
"hihi voilà enfin la salle interdite"
Il se faufile entre les portes baillantes et se retrouve nez à nez avec la petite silhouette du gardien.
"Que faîtes-vous ici?"
"Je suis Anathole Brandebourg, Architecte personnel du roi Obéron"
il replonge sa main dans le sac et en ressort un lettre officielle.
"je suis chargé de la cartographie des tunnels. J'ai enfin finit ma tâche.
Voudriez vous avoir l'amabilité de convoquer qui de droit? Je ne peux décement pas donner la clé du mystère à un inconnu de petite taille "
Ayant finit sa phrase, le vieux crispa une partie son visage de telle manière que les lèvres, soumisent à une tirée zigomathique, s'écartairent pour former le plus pathétique sourire que le gardien n'eut jamais vu.
"Heu ! oui, bon laissez moi avertir le garde qui est sensé être devant la porte"
Il sortit de la salle laissant le vieux afficher son sourire au mur.
Au bout de 2 minutes, il eut une crampe et, comme personne n'arrivait, il relâcha ses joues et prit conscience du magnifique spectacle qu'offrait le tracé de la Marelle devant lui.
Il avait l'impression qu'un ciel entier brillait dans cette salle; uniquement pour lui .
Comme il n'avait pas vu le ciel depuis des lustres, il avança, les yeux contemplateurs.
Juste avant de faire "pschit", le vieux ricanait encore en regardant les étincelles qui se dégageaient de l'endroit où il avait involontairement posé le pied.
Jeu 26 Juin - 19:19