Appartement consulaire d'Ulrich

"Ce n'est pas un miracle...." marmonne Meria.
"Quelqu'un m'a sorti de l'eau..."

"Ah ! Encore cette histoire stupide !" s'écrie son père.
"Il n'y avait personne, Meria, personne ! Si quelqu'un t'avais sorti de l'eau, il ne se serait pas sauvé comme un voleur.

-Il y avait quelqu'un !

-Tu ne te rappelle même pas à quoi il ressemblait !"

Meria baisse la tête.

-Non.... mais il y avait quelqu'un, j'en suis sûre."

Boris, apparemment gêné que tu sois témoin de cette altercation, change vite de sujet.

"Si vous vouliez bien rester avec ma fille le temps que j'achève de rédiger mon traité, je vous en saurai gré, Seigneur Ulrich.
Je vous rejoindrai ensuite."

"Et bien je propose que nous fassions une partie d'échecs à coté".

*Etrange cette histoire de sauveur. Ca m'en rappel un autre. De toute facon je n'ai rien d'autre à faire d'ici le dîner*

Ulrich présente de l'avant le salon attenant et ses réjouissances.

Meria te suit, boudeuse, et s'installe en face des noirs.
Vous commencez à jouer.
Tu vois bien qu'elle n'est pas vraiment dedans.

*Ce n'est pas grave*

"Alors expliquez moi ce qui s'est passé la semaine dernière. Votre version."

Ulrich avance un pion. La partie va durer longtemps. Très longtemps.

Elle hésite.

"Vous non plus vous n'allez pas me croire... vous allez dire que j'ai rêvé... que c'est à cause du choc de l'accident."

Elle avance une pièce.

"Que vous me croyiez ou pas, je m'en fiche. je sais ce que j'ai vu."

Elle regarde de côté, comme pour mieux se souvenir.

"Je suis tombée, le long de l'ébouli, avec mon cheval.
J'ai roulé parmi les cailloux.
Puis j'ai été frappée par l'eau glacée.... après je ne sais plus.
J'ai senti que quelqu'un me traînait, me portait. On m'a appuyé sur le ventre, j'ai craché de l'eau.
J'ai ouvert les yeux... la lumière papillotait à la limite de ma vision, et il y avait une... une silhouette devant moi.
J'ai entendu une voix d'homme, lointaine...
Il m'a dit : "Tu ne peux pas mourir maintenant, Meria. Tu vas entrer dans l'histoire."
Et puis, il... il a ri ? oui, je crois...."

Elle secoue la tête, comme si elle avait du mal à s'extraire de ses souvenirs.

"Et après.... plus rien.
J'ai du m'évanouir. Quand j'ai rouvert les yeux, j'étais chez moi, mon père à mon chevet.
Il m'a dit qu'il m'avait trouvé au bord du lac, inconsciente.
Apparemment, j'avais fait quelques mètres toute seule hors de l'eau.
Selon lui, il n'y avait pas d'autres traces que les miennes."

Meria lève vers toi des yeux inquiets. On dirait qu'elle est à deux doigts de pleurer.

"Vous me croyez ?"

*Soit c'est vrai, est peut-être que c'est Armand le danger. Mais pourquoi faire ca? La faire devenir une bombe vivante? Ici, en Ambre, peu probable. Ou peut-être qu'elle me ballade, pour justifier le remplacement. Dans tous les cas c'est louche. Demander à ce qu'elle soit isolée des têtes couronnnées n'est pas une mauvaise chose, au moins pendant le dîner*

"Oui je veux bien vous croire, mais reconnaissait que ce n'est pas commun."

Ulrich avance lentement une nouvelle pièce, un cavalier cette fois.

Meria avance un fou, qui vient bloquer ton cavalier.

"Oui... pas commun." murmure t-elle, pensive.

Meria n'est pas très bonne aux échecs. Et de toutes façons, elle n'a pas vraiment le coeur à jouer sérieusement.
Le souvenir de son accident semble l'avoir profondément remuée.

Au bout de quelques temps, Boris vous rejoint et assiste à la fin de votre partie.

"L'heure du repas approche.
Je vais aller revêtir une tenue plus appropriée." annonce Meria

Boris hausse les épaules.

"C'est la princesse Florimel qui place les invités.
Je me vois mal lui demander de modifier sa disposition de table, hélas."

La suite ici : compte à rebours

En provenance d'ici: https://ambre.actifforum.com/le-palais-f4/compte-a-rebours-dans-les-jardins-t372.htm

Ulrich rentre dans ses appartements et pose son veston sur la chaise dans l'entrée. Il se dirige vers la chambre, la ou il y a le bureau et le necessaire d'ecriture. Il s'assied, prends une feuille de papier libellée au palais, et commence à écrire les raisons de son départ. Il cachete tout ca, et porte dessus le nom de son assistant. Puis il prépare son sac, retire ses chaussures, et s'allonge sur le lit.
*Il serait vraiment louche que je parte en plein milieu de la nuit, demain matin à la première heure c'est bien plus correcte*

Puis il ferme les yeux et commence à s'assoupire....

Alors que tu dors paisiblement, quelque chose te sort de ton sommeil.
Tu n'arrives pas à déterminer quoi... un bruit ? un sixième sens ?
Dans la pénombre de ta chambre, tu ne vois pas grand chose... mais tu constate soudain que la porte est ouverte. Tu étais pourtant sûr et certain de l'avoir fermé en allant te coucher.

Tu entends un pas très léger qui s'approche...

...

en attendant de voir de qui il s'agit.

La personne attrappe les couvertures et les tire brutalement.

Quel est ton premier réflexe ?

Feindre de me reveiller en sursaut, ce qui me permetra juste d'être dans son axe.

Tu ouvres les yeux et vois... rien du tout !

Par contre, tu sens une poigne ferme te prendre à la gorge, te repoussant violement en position couchée.

Tu as à peine le temps de te rendre compte qu'il s'agit d'une attaque portée par un agresseur invisible, qu'une douleur aigüe te coupe le souffle : un coup de couteau au niveau de l'estomac !

Je repli mes genoux et le repousse de toutes mes forces....

Ton agresseur, surpris de ce réflexe de la part d'un type qu'il croyait endormi, valdingue à l'autre bout de la pièce sous la poussée, comme en atteste des verres et bouteilles qui tombent bruyamment d'un petit guéridon sur lequel il est venu choir.

Tu sens ton sang s'écouler en quantité.
Tu devines que ta blessure est grave et que ton agresseur, toujours invisible, va revenir à la charge d'une seconde à l'autre... à moins qu'il se contente de lancer son poignard dans ta direction.

Ta situation est donc des plus critiques, et ta survie plus que conpromise.

Enroulé dans ma couverture, je glisse du lit et me dirige vers la salle de bain...

Alors que tu bouge, le poignard siffle à tes oreilles et vient se planter dans la tête de lit. Une demi seconde plus tôt et tu avais un trou d'aération en plein milieu du front, tu peux remercier ta bonne étoile.

Tu entends une voix masculine pousser un juron à l'autre bout de la pièce.
Ce que ton oreille perçoit alors, c'est le chuintement caractèristique d'une épée que l'on sort du fourreau.